Aujourd’hui, la filière du recyclage de textile en France est confrontée à une crise profonde : la saturation des sites de collecte et de recyclage sont les marqueurs d’un modèle économique qui ne peut plus durer.
Le constat : une filière de recyclage en crise
En France, chaque année, plus de 600 000 tonnes de textiles sont jetés, dont 25 % sont collectées pour être recyclés ou réutilisés, selon Emmanuelle Ledoux, directrice générale de l'INEC (source : BPI France).
L'an dernier, l'emblématique point de collecte, Le Relais a récupéré 270 000 tonnes de vêtements en bon état pour tenter de les valoriser.
Cependant, en l'absence d'une revalorisation de la contribution financière versée par Refashion , (NDLR : l'éco-organisme chargé de financer une partie de la collecte sur le principe du pollueur - payeur), Le Relais est contraint de suspendre ses activités de collecte.
Une solution : une transition vers le Made in France
Si l'on suit un syllogisme simple :
- Si l'on veut éviter la surcharge des relais, nous devons y déposer moins de vêtements et créer les infrastructures pour les gérer.
- Si l'on achète moins, on peut alors acheter mieux : un textile plus noble.
- Si le vêtement est plus noble, alors il est plus facile à upcycler.
- S'il est trop abimé pour lui donner une deuxième vie, alors il sera plus facile de le détricoter car la matière est plus noble et donc la fibre plus longue.
Telle est la raison d’être d’une fabrication durable et locale.
Chez WALOMO, nous avons fait le choix de relocaliser notre production textile en France, au cœur de notre atelier de confection à Saint-Maximin, dans l' Oise.
C'est un choix engagé, qui nous permet de repenser la fabrication, de manière plus vertueuse, éthique et responsable.
Nos collections de textile Made in France sont le fruit d'un savoir-faire local, avec l'ambition de fabriquer moins, mais juste, en fonction des distances, des délais et en limitant les intermédiaires dans nos circuits de distribution.
Une fabrication locale et juste
Parallèlement, la fabrication locale permet d'éviter la surproduction induite par la production asiatique qui nécessite des MOQ plus importants et donc exige un taux d'écoulement plus important sinon les produits seraient directement détruits, faute d'être vendus.
Nous mettons en production ce dont nous avons besoin, pas ce que nous espérons vendre.
Et nous recyclons nos chutes de textile pour en faire de l'isolant phonique pour voiture.